Éditions Espaces 34

Théâtre contemporain

Textes d’aujourd’hui pour le théâtre. Ces publications sont régulièrement soutenues par la Région Languedoc-Roussillon, et depuis 2003 par la SACD.

Hana no Michi
ou Le sentier des fleurs

ISBN : 2-84705-045-0
EAN 9782847050455
13x21 cm, 128 p., 14,80 €

Bilingue français-japonais

Ouvrage publié avec le soutien de l’Association Beaumarchais, de la SACD, et de la Région Languedoc-Roussillon

2008

La pièce, écrite en français, est traduite en japonais par Shintaro Fujii, Maître de conférences en études théâtrales, Faculté des lettres, des arts et des sciences, Université Waseda, Chercheur et membre du comité exécutif du GCOE (Global Centre of Excellence), Institut de recherche théâtrale, Université Waseda.

Le sentier des fleurs est, littéralement, au Japon, le chemin que parcourt le sumo entre le vestiaire et le tapis de combat.

Ici c’est celui emprunté par la personne qui parle. Volontairement isolée dans le silence, la nudité du lieu, les actions minimales, elle pousse le dépouillement jusqu’à l’extrême pour laisse venir une nouvelle vie. Ce sont alors d’autres voix - rêvées ou réelles, pensées, souhaitées - qui se croisent, des figures animales ou légendaires qui tissent l’imaginaire, sa propre voix aussi, régénérée. Elles sont le chemin de sa réappropriation du monde, de sa renaissance à la vie, à l’écriture aussi. Comme si l’individu, par la recherche de la plus grande épure, ne pouvait que toucher à l’universel - l’amour, l’enfance, la mort.

Yan Allegret livre un texte poétique sur un cheminement individuel, comme en écho à la création du monde.


« Je suis parti au Japon en juin 2006, dans le cadre de la Villa Kujoyama, avec le désir d’écrire un texte autour de la notion du combat et de la relation existante entre le théâtre et les disciplines d’affrontement.
Très vite, mon voyage m’a permis de me confronter à cet aspect de la culture japonaise, mais aussi à d’autres qui se sont révélés fondateurs dans mon parcours. Particulièrement ceux du vide et du rêve. Comme chaque fois, le travail est apparu là où je ne l’attendais pas.

Entre juillet et août 2006, j’ai écrit la première ébauche d’un texte théâtral, « Hanamichi », dans lequel ces trois axes, le combat, le vide et le rêve se côtoient et se répondent.

En septembre 2006, à l’invitation d’Oriza Hirata, directeur de la compagnie Seinendan et du théâtre Agora, j’ai dirigé un workshop avec 9 acteurs japonais autour d’une première version du texte, traduite en japonais. Les acteurs et moi étant majoritairement de la même génération, nous avons immédiatement partagé les mêmes questions quant au travail théâtral et au désir d’en ouvrir certains cadres.
Idée d’une incarnation « ouverte », valeur du travail en temps réel, pluridisciplinarité des outils, nous nous sommes aperçus que nos préoccupations se rejoignaient.
Le workshop a permis de poser les bases et les axes d’une future création théâtrale.

Un processus de travail s’est fait jour, dans lequel les acteurs, forts d’un certain rapport au présent, sont à même de faire varier leur partition, leurs interventions et leurs liens en fonction de leurs intuitions individuelles et collectives, au moyen d’un certain nombre d’outils.
Les outils sonores (enregistrements de voix), vidéos et scénographiques ont été également travaillés en ce sens.

Une présentation publique de ce workshop a été présentée le 14 septembre 2006 à Tokyo, devant des professionnels du milieu théâtral japonais et français.

Le 20 septembre 2006, à l’invitation de l’Institut français du Kansai, une performance issue de ce travail a été créée ; « Hajime no Hanamichi, ou le premier sentier des fleurs », avec une des actrices du workshop. La forme du solo a ouvert d’autres portes et nous a permis d’éprouver nos outils dans une autre perspective, complémentaire à celle du workshop.

A ces occasions, mes rencontres avec le compositeur et créateur sonore Fabrice Planquette, résident à la Villa Kujoyama ainsi que le traducteur Shintaro Fujii, ont marqué le début de collaborations qui prendront forme dans la suite du projet.

Enfin, en avril 2007, je suis retourné au Japon, à l’invitation de l’Institut français du Kansai. J’ai réalisé à cette occasion une série photographique autour du projet Hanamichi, avec un modèle féminin japonais. Ces photos ont ouvert un nouveau pan du projet qui fonctionne comme entité distincte, de la même manière que le spectacle ou la performance. »

Yan Allegret

Extraits de presse

« (...) récit onirique, poétique, métaphysique, d’une étrange beauté.
Yan Allégret possède une écriture à la fois tenue et lyrique, dense et déliée, une écriture qui saisit la conscience du lecteur dès les premiers mots.

(...) Il n’est pas courant de découvrir un auteur dramatique plaçant à ce niveau d’exigence la barre de ses ambitions littéraires. »

[Manuel Piolat Soleymat, Tatouvu, n°34, juillet-septembre 2008]


« Cheminement d’une parole à travers le vide, le rêve, l’isolement et l’acte d’écrire, “Le Sentier des fleurs” prend comme point de départ un homme dans une pièce vide.
Le rêve, l’éveil et l’écriture se côtoient, se mêlent, dessinant un trajet intérieur dans lequel se succèdent plénitude, pertes et approfondissement, jusqu’à la dernière ouverture. »
[Midi Libre, 11 décembre 2008]


« Redjep Mitrovitsa et Yan Allegret amorcent avec cette résidence leur travail autour de ce texte. Le dépouillement sera le point de départ. La voix de Redejp Mitrovitsa comme seul paysage. Ou comment toutes les figures contenues dans le rêve demeurent les reflets, les échos d’un seul rêveur. »
[Le Dauphiné Libéré, 11 décembre 2008]


« “Un auteur vivant, une écriture qui ne correspond à aucun des codes habituels, c’est ce qui m’a séduit”, explique cet immense acteur qui incarna un Nijinski de légende et qu’on a souvent vu à la Cour d’honneur, dans Le soulier de satin selon Vitez, Le visage d’Orphée d’Olivier Pyou, cet été, dans une lecture à cinq voix de Dante. Yan Allegret le sent “capable de faire paysage par sa seule présence, capable de traverser le labyrinthe, d’être en même temps que le labyrinthe que nous traversons et le fil d’Ariane ”. »
[Danièle Carraz, La Provence, 8 décembre 2008]


« - Peut-on dire que c’est une réflexion sur l’existence ?
- Le mot réflexion appelle un rapport à la vie basé sur le cérébral. Donc, en ce sens, non. C’est plutôt le cheminement d’une perception ou d’une sensation de l’existence dans laquelle la réflexion n’a plus le même poids qu’avant. »
[extrait de l’interview de l’auteur par Thomas Flagel, Poly, mars-avril 2011]

Le texte à l’étranger

Lecture publique à l’Institut français de Kyoto le 26 février 2008.

Création du spectacle dans une mise en scène de l’auteur au Théâtre Agora à Tokyo du 17 au 22 juillet 2008, avec Kentaro Abe, Nahoko Kawasumi, Michiko Kudo, Yuko Kumagai, Junnosuke Tada, Ami Chong, Kumi Hyodo.

Poursuite de la performance initiée à Kyoto, avec la création de 8 autres solos, chacun étant assuré par un acteur différent du groupe. Les performances seront créées en partenariat avec différents Instituts français au Japon (Yokohama et Osaka), en juin-juillet 2008.

Mise en place d’une exposition de la série photographique « Hana no michi », à Tokyo en juillet 2008.

Vie du texte

Première lecture publique intégrale de la pièce sous forme de lecture-performance par Yan Allegret et la comédienne Nahoko Kawasumi, à l’Opéra bleu (compagnie du sarment), Aubervilliers, le 17 février 2008.

Workshop à la Baignoire (Montpellier, compagnie Les perles de verre dirigée par Bela Czupon) en avril 2008 pendant 10 jours. Rencontre et présentation du travail.

Interview de Yan Allegret par Manuel Piolat Soleymat pour l’émission « Les Sincères » sur Radio Aligre, le 17 novembre (25 mn) et le 29 décembre 2008 (50 mn), que l’on peut entendre sur le site de la compagnie (&) So Weiter.

Lecture par Redjep Mitrovitsa à La Chartreuse le 11.12.08, à Paris-Villette le 16.12.08 et au Grand Parquet le 18.12.08 à Paris. Ces lectures sont la toute première étape de la création française qui se fera avec ce seul comédien.

Pièce sélectionnée par le Comité de lecture de France Culture.

Création dans une mise en scène de Yan Allegret, compagnie (&) so weiter, à la Scène nationale Le Grand R à la Roche sur Yon (85), le 15 mars 2011
avec Redjep Mitrovitsa. Création Sonore Yann Féry ; création lumière Cyril Leclerc et Yan Allegret ; création vidéo Cyril Leclerc .

Tournée de création 2011
— La Filature, scène nationale, Mulhouse,23 at 24 mars 2011
— CDN Théâtre Gérard Philipe, Saint-Denis, du 4 au 8 avril 2011
— Le Carreau, Scène nationale, Forbach, 2- et 27 mai 2011

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