Éditions Espaces 34

Théâtre contemporain

Textes d’aujourd’hui pour le théâtre. Ces publications sont régulièrement soutenues par la Région Languedoc-Roussillon, et depuis 2003 par la SACD.

Stonewall

ISBN : 978-2-84705-248-0
EAN : 9782847052480

13x21cm, 48 p., 11.80 €

Publié avec le soutien du Centre national du livre et de la Région Occitanie

2021

Stonewall est le récit d’une résistance politique.

Ce poème dramatique mêle histoire intime, à travers l’aventure amoureuse d’un couple et la relation à une figure paternelle, et histoire politique en revenant sur des évènements emblématiques du militantisme et des mouvements contre l’homophobie, depuis les émeutes de Stonewall en 1969 jusqu’à l’attentat à la discothèque Le Pulse à Orlando en 2016.

Jouant sur l’intrication des époques et la variété des formes d’écriture, ce texte interroge de manière sensible la question de l’engagement militant et celle de l’acceptation ou du rejet de la différence. Il célèbre aussi le sentiment amoureux dans l’expression de sa puissance, même s’il est parfois source de manque et devient objet de deuil.

Quant à la figure de Madonna, qui ponctue le poème, elle apparaît comme un personnage féminin subversif, ouvrant sur la liberté.

Distinction

Pièce sélectionnée par le bureau des lecteurs de la Comédie-Française 2020-2021.

Extraits de presse

« Il fallait au moins le talent de David Léon pour réunir dans une même pièce des sujets aussi sérieux que les droits LGBT, les violences policières et l’oppression des minorités.

Stonewall, sa dixième pièce est sortie le 22 janvier chez l’excellente maison d’édition des Matelles Espaces 34 (…)

Le personnage principal se devine au détour du texte, tantôt homme, tantôt femme, toujours confronté au jugement de son père qui lui martèle que les garçons ne pleurent pas. (…)

Stonewall est aussi une déclaration d’amour sensuelle, un hymne à l’amour dont la bande-son serait interprétée par Madonna. »

[Mélanie Bulan, La Gazette de Montpellier, n°1702, 28 janvier- 3 février 2021]


« Percutant et fulgurant (…)

toujours sur la crête mais d’une maîtrise de plus en plus affirmée. »

[Joëlle Gayot]


David Léon fait retentir ce mot comme étant la matrice de son dernier texte. Comme dans l’ensemble de son œuvre, il n’est pas question de simple réalisme mais d’une quête de sens toujours poétisée à travers les images.

Cette fois-ci, l’écriture littéraire pure croise les images d’archives en noir et blanc de l’époque et des années qui suivront, images qui fonctionnent comme autant de dispositifs possibles de mise en scène ou comme paroles disant le collectif (celui du « nous » qui parle). (…)

Ces deux élans (politique et lyrique) s’enchaînent mais toujours après une sorte de rupture, de silence et de blanc sur la page. Il faut en faire entendre l’écho. (…)

La pièce ainsi travaille l’absence du dialogue, à la fois fonctionnement de l’échange langagier et surtout modalité de la parole au théâtre. Il n’est plus ici que traces, bribes souvent escamotées par l’absence scénique de l’autre. (…)

Le texte est aussi un chant universel des luttes contre les injustices, celles commises contre le peuple noir, les Palestiniens, les femmes, les plus démunis dans le monde.

C’est bien pour l’auteur, une affaire d’humanité, de cris lancés comme ce que l’on peut lire sur les banderoles durant les marches ou en lettres capitales grasses dans Stonewall de David Léon.

[Marie Du Crest, Le Litteraire.com, 2 mars 2021]


« Morts lors des émeutes de Stonewall, tabassées par la police et jetées dans l’Hudson ou criblées de balles à Orlando en 2016, trois voix s’élèvent dans la nuit, parlent de la force transcendantale de leurs amours, de leurs combats, de la violence du rejet paternel, du refus de se cacher, d’être la honte de la famille, d’être dans la lumière même si cela doit leur coûter la vie. »

[Mousson d’été, L’œil de l’Olivier, 26 août 2021]


« Dans cette lucidité qui lie l’intime à un ancrage historique, David Léon fait parler les tragédies, qu’elles soient collectives (descente de police puis émeutes de Stonewall en 1969, tuerie d’Orlando en 2016, des allusions aux persécutions et crimes homophobes de notre présent) ou individuelles (homophobie de la figure du père) et dessine en endossant des figures de militantisme, d’érotisme ou d’émancipation, une sorte d’écriture totale et soudaine. (…)

La force de son écriture, c’est de fonctionner tout en asyndète et en parataxe. En effet, en retirant les liens logiques entre les voix et les différents séquençages de la pièce et en confondant ce qui relève du témoignage historique, de la réappropriation d’images d’archives, de la traduction de paroles militantes et de paroles puissantes des textes de Madonna avec sa propre écriture,

David Léon fait advenir une écriture qui dissipe, cabre et irise tous les non-dits jusqu’au vertige. Stonewall est un manifeste politique et poétique en même temps qu’il est un miroir de nous-même (…)

Car au fond dans toutes ses pièces et plus fortement dans Stonewall, David Léon explore la blessure que laissent les mots en montrant comment dépasser la rancœur qui nous creuse par l’amour et plus encore dans ce texte par la lutte : ces mêmes mots avilissants qu’on lui assène peuvent servir d’arme de combat. »

[Raf, L’Alchimie du verbe, 5 septembre 2021]


« Rage et douceur mêlées, “Stonewall”, le texte vibrant de David Léon, donne à entendre les luttes LGBT depuis l’éclosion du mouvement en 1969, à New York. (…)

Ce texte puissant, intitulé Stonewall, a été enregistré pour France Culture cet été, au festival La Mousson d’été, de Pont-à-Mousson. Une chance pour nos oreilles.

Dirigée par Blandine Savetier, cette lecture en public est traversée par la rage et la douleur des identités opprimées, mais aussi par une douceur et une poésie rares. »

[Elise Racque, Télérama, 16 octobre 2021]


« chant rhapsodique »

[Jean-Michel Potiron, Blog jmp, 24 décembre 2021]

Vie du texte

Lors du Festival Bruits Blancs # 2, David Léon et le musicien Marc Sens feront entendre des extraits de Stonewall, au Théâtre universitaire de La Vignette, à Montpellier, le 3 décembre 2020.


Lecture à la Mousson d’été, dirigée par Blandine Savetier avec Christophe Brault, Marie-Sohna Condé, Guillaume Durieux et Emeline Touron, musique Philippe Thibault, août 2021.


Enregistrée en public, cette lecture de la Mousson d’été, dans une réalisation Pascal Deux pour France Culture, sera diffusée sur France Culture le 25 septembre 2021, dans Atelier Fiction.

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