Éditions Espaces 34

Théâtre contemporain

Textes d’aujourd’hui pour le théâtre. Ces publications sont régulièrement soutenues par la Région Languedoc-Roussillon, et depuis 2003 par la SACD.

Debout un pied

ISBN : 978-2-84705-173-5
EAN : 9782847051735

13x21cm, 72 p., 13.80 €
3 hommes, 1 femme

Publié avec le soutien du Cente national du livre

2018

Oméga Dream, candidat au départ depuis 23 ans, erre sur le quai d’un grand port d’Afrique, sans réussir à monter à bord d’un navire. Il y rencontre Julie Rose qu’il sauve des patrouilles de police interdisant les accès aux bateaux en partance. Elle dit attendre Benson-de-la-mer, le passeur légendaire, qui doit lui permettre de quitter le pays.

Ensemble, ils vont tenter d’embarquer, raconter leur histoire, parler du pays, de ce désir si fort de le quitter, et de la peur aussi de partir.

L’Indéfini, mi-griot mi-conteur, témoin fantomatique, fait le récit des tentatives et des échecs répétés de ceux qui « s’engagent » à partir.

Mais, entre espoir et mensonge, la frontière n’est-elle pas parfois ténue ?

Un récit peu entendu, celui de l’impossibilité du départ.

Distinctions

Pièce sélectionnée par le comité de lecture de La Maison des auteurs de Limoges en 2017.


Pièce lauréate du Prix SACD 2017 de la dramaturgie de langue française.


Pièce nominée pour le Prix Théâtre RFI en 2017.


Pièce lauréate du Prix des Écrivains Associés du Théâtre (E.A.T) 2018 et sélectionnée par le comité de lecture tout public des E.A.T 2018.


Pièce sélectionnée par le bureau des lecteurs de la Comédie-Française en 2018.


Pièce nominée pour le Prix Godot des lycéens 2019.


Pièce "coup de cœur" du comité de lecture du Théâtre de la Tête noire 2019.


Pièce sélectionnée pour le Prix Sony Labou Tansi des lycéens 2020.


Pièce finaliste du Prix Bernard-Marie Koltès des lycéens du Théâtre National de Strasbourg TNS, décerné en avril 2020.

Extrait de presse

« Depuis des années déjà, le monde est confronté à la question des « réfugiés, des migrants, des exilés ». Des guerres, le terrorisme, des dictatures, la misère, ont poussé des millions de gens à partir de chez eux et à se mettre en route vers L’Europe, vers les Etats-Unis, en traversant les déserts, les grands fleuves, l’Océan et la Méditerranée.

La littérature sous toutes ses formes, l’art, témoignent de ces parcours terriblement périlleux, mais la plupart du temps il s’agit d’un point de vue occidental. Le texte de Sufo Sufo, lui, est un regard africain posé sur ces départs vers un « là-bas » fantasmé.

L’image de la première de couverture détermine le cœur du texte : des amarres et un fragment de coque de bateau : il sera question en vérité d’attachement ou de détachement, de partir ou de rester au port, au pays. (…)

L’unité d’action correspond-elle à une attente (le mot revient très souvent) : celle du bon bateau pour partir enfin. Trois des quatre personnages en effet vivent cette tentative de l’exil. (…)

La parole dans le texte fonctionne essentiellement par dialogue et commentaire de ce dernier. (…)

Il y a dans l’ensemble de la pièce comme une impression de décalage d’avec la réalité des actes, des propos et des situations. Des rumeurs reviennent sur les circonstances des départs, comme celle par exemple d’un capitaine de navire qui serait allemand ou qui aurait l’air allemand. Les deux personnages masculins sont eux-mêmes à la fois des figures de l’imaginaire au nom anglais et des amis d’enfance de la fiction « réaliste »

Le dernier fragment (15) de la pièce articulé par l’Indéfini affirme cette indécision de tout, cette indécision de l’ici et de là-bas. »

[Marie Du Crest, La Cause littéraire, 24 septembre 2019]

Vie du texte

La pièce a fait l’objet d’un travail par le collectif A mots découverts lors d’une résidence au Tarmac en janvier 2017 et été lue au Théâtre de l’Aquarium à Paris.


Lecture par Des mots et des Actes, théâtre Darius Milhaud, Paris, en 2018.


Lecture lors des Lundis en coulisse, proposés par le Théâtre narration, Lyon, le 1 er octobre 2018.


Lecture lors de Text’avril, Théâtre de la Tête noire, le 5 ou 6 avril 2019.


Lecture lors du Festival d’Avignon In, dirigée par le metteur en scène Armel Roussel, Jardin de la rue Mons, le 16 juillet 2019.

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