Éditions Espaces 34

Théâtre contemporain

Textes d’aujourd’hui pour le théâtre. Ces publications sont régulièrement soutenues par la Région Languedoc-Roussillon, et depuis 2003 par la SACD.

J’accepte

ISBN : 978-2-84705-285-5
EAN : 9782847052855
13x21cm, 80 p., 14 €

deux hommes, deux femmes
Publié avec le soutien de la Région Occitanie-Pyrénées Méditerranée

2023

Les technologies se sont emparées de nous. Elles ont infusé dans nos appartements, nos cuisines, converti nos bitumes, déboussolé nos terres.

À présent, nous sommes réellement altérés. Des virtuels nous bipent, nous sermonnent, nous conseillent, nous rappellent à l’ordre, nous enjoignent, nous scrutent, nous évaluent, nous boostent.

Nous sommes débordés par tout ce qui piapiate, tout ce qui annonce, tout ce qui commente, tout ce qui décompte. Nos pas dans la rue, nos pulsations cardiaques, nos agios, nos liens, nos consommations, les jours qui nous restent.

Si l’on en croit la sarabande infinie des chiffres, c’est nous qui avons été numérisés : computés.

Nos secrets, nos pensées, nos séductions, nos péchés se détachent en longues bandes de chiffres, de codes, cryptés : ce qui veut dire que, nous, nous ne savons même plus les lire.

Ce monde qui bruite est un désert. Dans le boucan, notre solitude paraît de plus en plus étendue, et la traversée improbable, pour trouver, de l’autre bord, d’un autre côté, un bras réel à accrocher.

Extrait de presse

« Une impressionnante scénographie futuriste, entre profondeur, angoisse et mystère, plonge le spectateur dans l’abstraction de cet univers virtuel qui, concrètement, transforme nos vies, s’immisce en nous-mêmes, nous cerne, nous trace, nous devine et nous prend, avec notre consentement – nous lui offrons nous-mêmes nos données – des pans entier de notre intimité, de nos goûts, de nos désirs, de nos secrets. »

[Nicole Clodi, La Dépêche du Midi, 9 septembre 2022] 


« La première pièce du romancier Charles Robinson expose en cinq textes cinglants et caustiques l’addiction de l’homme pour le numérique. Et sa perte annoncée.

Ce sont comme des éclats d’un état de l’humanité saisie à travers la lumière des ordinateurs, des digicodes, des portables, dans la solitude où les réseaux sociaux laissent leurs utilisateurs que propose J’accepte.

Textes elliptiques autant qu’électriques (…)

Bribes d’un monde déréglé, gangréné par un libéralisme désossé, où les patins qui s’agitent ne sont que le vague souvenir d’une humanité.

« Nos machines nous rendent superstitieux. Elles sont tout autour de nous, mais nous ne savons pas vraiment comment elles fonctionnent. Ni pourquoi elles ne marchent plus. (…)

Ce sont des lieux de pouvoirs et de contrôle phénoménaux, et ce sont des bouts de plastique, d’aluminium, ou des surfaces de verre. (…)

L’obscurantisme numérique concilie technologie et peurs archaïques ; j’ai eu envie de mettre en chair ce paradoxe. » CR (…) »

[Thierry Guichard, Le Matricule des Anges, n°243, mai 2023]


« J’accepte est une sorte de satire angoissante sur la société d’aujourd’hui, ou plutôt de demain. Angoissante parce qu’elle décrit une société lobotomisée par le numérique et les intelligences artificielles. Angoissante car c’est une vision du futur qui n’est absolument pas irréel et encore moins lointain. Angoissante car je me suis sincèrement demandée quel monde je vais laisser à mes enfants, ou comme je l’ai entendu récemment à la radio, à quels enfants va t’on laisser le monde de demain.

Les GAFAs, les réseaux sociaux, ChatGPT et tout le numérique qui nous entoure contribue à former une génération d’assistés et de "non-penseurs" (dont je commence à faire partie malheureusement).

J’accepte mets le doigts sur un des sujets d’actualité les plus brulants »

[Babelio, 10 octobre 2023]


« Drôle de pièce où les échanges ne semblent pas toujours des conversations, certains se parlent mais ne s’écoutent pas vraiment. D’autres sont dans des monologues qui illustrent les effets de la technologie sur nos vies. (…)

Le style un peu "barré" de cette pièce sort de l’ordinaire et traite de façon originale le sujet de la technologie dans notre vie. »

[Babelio, 25 octobre 2023]

Vie du texte

Une forme pour la scène est créée par le Groupe Merci, dans une mise en scène et conception de Joël Fesel, avec Catherine Beilin, Georges Campagnac, Marc Ravayrol, Louise Tardif ; Théâtre de Châtillon, du 10 au 12 mars 2022.

Tournée 2022
— Théâtre Garonne (Toulouse), du 21 au 24 septembre et du 28 au 1er octobre

Tournée 2023
— CIRCa, Auch (32), 19 janvier
— Antibes (06) dans le cadre du festival IMMERSION #33, 3 juin
— Le Cratère, scène nationale d’Alès (30), du 22 au 24 novembre
— Le Parvis, scène nationale de Tarbes (65), 13 et 14 décembre


Lecture lors des Lundis en coulisse du Théâtre Narration, dirigé par Gislaine Drahy, à Lyon, le 28 novembre 2022.

Un court extrait lu par l’auteur

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