Éditions Espaces 34

Théâtre contemporain

Textes d’aujourd’hui pour le théâtre. Ces publications sont régulièrement soutenues par la Région Languedoc-Roussillon, et depuis 2003 par la SACD.

Visions d’Eskandar

ISBN : 978-2-84705-247-3
EAN : 9782847052473

13x21 cm, 64 p., 13.50 €
Publié avec le soutien du Centre national du livre

2021

À la suite d’un malaise cardiaque dans une piscine municipale, un jour de canicule, un architecte plonge dans un coma profond, et fait une expérience de mort imminente.

Il se retrouve alors dans un monde parallèle, une ville complètement détruite du nom d’Eskandar en compagnie d’un homme amnésique et d’Everybody, la caissière de la piscine municipale.

Entre théâtre et oratorio, réel et onirisme, dans un présent hanté par la catastrophe, Eskandar est cette ville jaillie du rêve de quelques-uns, comme une image de notre avenir possible.

Distinction

Coup de cœur 2019 du comité de lecture du théâtre du Rond-Point, Paris.


Pièce Coup de cœur 2021 du Festival off d’Avignon.

Revue de presse

« formidable plongée dans les ruines de notre temps, de nos villes et de nos humanités, en ce lieu intime où blessure et désir s’étreignent, où la vie redevient un possible. Un texte exigeant, servi par des comédiens et des musiciens de haute volée.

(…) Nous faisons intimement et extérieurement l’expérience d’un avortement régulier du désir. Ceux qui maintiennent leur cap, qui ne se détournent pas de leur horizon, sont rares. (…)

La langue de Samuel Gallet mord la finitude de la pierre, mais ses ruines sont celles de notre temps. Là est son originalité. Il voit les failles de notre monde, explore de ses mots les brèches d’une ville saturée par son urbanité.

Dans Visions d’Eskandar, Mickel, un architecte (évidemment), interprété par Jean-Christophe Laurier, retourne dans la ville de son enfance, celle qui n’existe plus parce que l’enfant n’est plus, et dans laquelle il s’engouffre comme on se jette à l’eau, comme on plonge dans le coma : il fait un malaise dans la piscine municipale et se retrouve entre la vie et la mort. Se déploie alors sous ses yeux la ville, une autre ville, ou plutôt la même, mais anéantie. Eskandar, une ville en creux, une vision en négatif de métropole. Il y retrouve la caissière de la piscine (Caroline Gonin), femme sans nom devenue Everybody, qui a tenté de se suicider, ainsi qu’un homme anonyme, amnésique et errant (Pierre Morice). (…)

Les trois comédiens sont remarquables, justes et nuancés, performance d’autant plus forte que le texte est minutieux, exigeant, regorgeant d’images et de procédés d’énonciation : tantôt l’histoire est narrée, à la manière d’un récit (conte ou nouvelle), tantôt il est frontal, par une scansion face au public, tantôt encore il est joué sous le mode du théâtre traditionnel – l’action est donnée à voir théâtralement et non plus seulement à entendre.

Samuel Gallet fait du neuf avec de l’ancien, sans jamais verser dans le discours, le prêche ou, plus simplement, l’exposition d’idées, mais en exploitant le plus loin possible les différentes manières de rendre compte de la musicalité de la langue et de la vie.

Eskandar est un lieu brisé – terre originelle perdue et décombres de nos présents successifs – d’où jaillissent les éclats fragmentés et enfouis de nos rêves enfantins. »

[Pierre Gelin-Monastier, Profession spectacle, 21 juillet 2021]


« Dans deux de ses pièces Visions d’Eskandar et La Bataille d’Eskandar (Editions Espaces34), Samuel Gallet nous plonge dans un monde parallèle totalement détruit dans lequel la nature reprend ses droits. Une sorte de théâtre d’espaces abîmés dans lequel les ruines sont aussi le lieu de ce qui peut émerger de nouveau.

L’enjeu y réside dans l’ambivalence de la catastrophe, un « théâtre des possibilités » avec, en toile de fond, un rapport à l’écosophie de Félix Guattari qui invite à relier l’écologie environnementale à l’écologie sociale et mentale afin de regarder nos vies et manières d’être en société sur cette planète.

« Le savoir ne va pas nous libérérer. L’espace du théâtre est celui du sensible, une tentative de rendre compte dans les corps du caractère inédit de ce qu’on est en train de vivre. » »

[Thomas Flagel, Théâtre(s) n°33, printemps 2023]

Vie du texte

Création par le Collectif Eskandar, dans une mise en scène de Samuel Gallet, avec
Caroline Gonin, Jean-Christophe Laurier, Pierre Morice, Aëla Gourvennec & Mathieu Goulin, Comédie de Caen, du 25 au 27 mars 2019.

Tournée 2019-2020
— Centre Dramatique de Vire – Le Préau, le 2 avril
— Trident, Scène Nationale de Cherbourg, les 4 et 5 avril
— Dieppe Scène Nationale (DSN), le 19 novembre
— CDN de Rouen, les 29 et 30 novembre
— Scènes du Jura, le 3 décembre
— Tangram, Evreux-Louvier, le 7 mail (annulé)
— 11 Gilgamesh Belleville, Festival d’Avignon, juillet 2020 (annulé)

En 2021
— 11 Gilgamesh Belleville, Festival d’Avignon, juillet

Tournée 2023
— Théâtre Municipal de Grenoble, 1er févier
Théâtre des Célestins, Lyon, du 10 au 21 mai

Un court extrait lu par l’auteur

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